top of page

GRAND SAUT VERS L'INCONNU !

Une rencontre insolite dans l'avion... 
 

Nous sommes le 26 août 2015, c'est le jour J. Mes parents sont angoissés à l'idée de me voir (encore) partir à l'étranger. Afin de me sentir plus sereine et moins stressée par ce nouveau départ, je préfère me rendre seule jusqu'à l'aéroport de Paris Charles-de-Gaulle depuis la Normandie. C'est l'été, il fait chaud et je porte des vêtements d'hiver pour alléger comme je peux ma valise. C'est un vrai parcours du combattant, mais une fois ma valise de 25 kilos enregistrée à l'aéroport, c'est la délivrance !

 

Il est temps d'embarquer. À ce moment précis, je ne pense à rien. Je n'ai aucune idée de ce qui m'attend réellement sur place. Vais-je me plaire dans cette nouvelle ville ? Vais-je faire de nouvelles rencontres ? Vais-je m'entendre avec mon nouveau colocataire ? Vais-je réussir à me dépatouiller avec le scottish accent  ? Vais-je être capable d'enseigner le français à une classe ? Après tout, on verra bien. Je suis détendue. Cela fait des mois que j'attends ce départ, je n'appréhende même plus ce ce nouveau saut vers l'inconnu ! 

 

Une fois installée sur le siège qui m'est attribué, je ne tarde pas à faire connaissance avec ma voisine d'avion... Âgée de 75 ans, Pierrette inspire la joie de vivre. Globe-trotteuse depuis l'âge de 18 ans, germaniste, chorégraphe de danse classique pendant quarante ans, amoureuse de la langue de Shakespeare et diplômée d'un Master à l'âge de soixante ans, cette femme aux multiples facettes me fascine. Sans mauvais jeu de mots, Pierrette est une vraie piplette. Même le steward ne peut s'empêcher de lui demander de se taire (à trois reprises) pendant l'explication des consignes de sécurité... Du jamais vu ! J'ai cru que nous ne décollerions jamais. 

 

En voyage pour une semaine à Édimbourg, Pierrette me recommande pendant le vol des endroits incontournables Ã  visiter en Ã‰cosse et des plats locaux à ne rater sous aucun prétexte ; notamment le haggis (la panse de brebis farcie). Je grimace, mais Pierrette me garantit que c'est un vrai délice. Je me promets, sans grande conviction, de tester ce mystérieux plat au cours de l'année.

 

Nous venons d'attérir à Édimbourg. Je n'ai pas vu le temps passer : Pierrette et moi avons immédiatement sympathisé et discuté pendant une heure et demie. Avant de récupérer nos valises, nous nous échangeons nos numéros de téléphone et nous promettons de nous revoir prochainement à l'Athènes du Nord. J'échange une accollade avec cette femme atypique qui m'était encore inconnue il y'a quelques heures, avant de me diriger vers la sortie pour retrouver Jonathan... 

 

Il est là. Jonathan, mon nouveau colocataire. Je le reconnais aussitôt avec mon prénom inscrit sur son ardoise (digne d'un film) ! Il est écossais, a 27 ans et vient d'Aberdeen (au nord est de l'Écosse). Je l'ai connu par l'intermédiaire d'une amie écossaise rencontrée quelques mois plus tôt durant mon semestre d'études en Espagne.

 

Étant donné mes difficultés à trouver un logement avec le Fringe Festival, Amanda, notre amie en commun, a aussitôt fait appel à son réseau en publiant un post sur son mur Facebook. Seulement quelques minutes après sa publication, Jonathan a proposé de m'héberger autant de temps que je le souhaitais ! (Comme quoi, les réseaux sociaux peuvent être d'une très grande utilité !) Deux jours avant de partir, le bouche-à-oreille m'a donc permis de trouver mon nouveau chez moi... ALLELUIA ! 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

bottom of page